L’agriculture de notre département a des caractéristiques bien spécifiques. Et elle doit de ce fait relever différents enjeux. La preuve en 6 constats avec leurs enjeux à relever.
Une pression foncière importante
Le département des Pyrénées Orientales doit faire face à un accueil annuel de 5 000 à 6 000 nouveaux résidents. Du choix de l’aménagement du territoire dépend le maintien des espaces agricoles, or l’urbanisation a considérablement progressé ces 30 dernières années.
Un premier constat s’impose. Quand la surface agricole départementale diminue en moyenne de 243,3 ha /an, la surface urbanisée augmente elle de 222,6 ha / an. (Données DGFIP)
L’enjeu à relever
Maîtriser l’étalement urbain avec des objectifs précis de consommation de terres agricoles et de densification de l’habitat.
Une agriculture dépendante du marché
Avec 25 millions d’euros d’aides, les Pyrénées-Orientales sont un des départements les moins soutenus de France et ses productions méditerranéennes ne bénéficient d’aucun mécanisme de régulation.
L’enjeu à relever
Faire reconnaître par la nouvelle Politique Agricole Commune – PAC le caractère méditerranéen et les spécificités de notre département.
Une agriculture très dépendante des éléments climatiques
Le département est soumis à des éléments météorologiques souvent violents propres au climat méditerranéen (vent, grêle, neige, sécheresse, inondation…).
L’enjeu à relever
Revoir l’assurance récolte parfaitement inefficace aujourd’hui en zone méditerranéenne.
Une agriculture très dépendante de l’irrigation
400 millions de m3 sont prélevés par des canaux qui couvrent en totalité 3 000 km. Plusieurs ouvrages hydrauliques (barrages sur l’Agly, la Têt, les Bouillouses, retenue de Villeneuve de la Raho …) permettent le stockage de 80 millions de m3.
L’enjeu à relever
Réaliser une démarche concertée pour assurer la pérennité de l’usage de l’eau.
Une agriculture soumise à des distorsions de concurrence
Le coût de la main d’œuvre pénalise la compétitivité des exploitations. A cela s’ajoutent des distorsions fiscales et phytosanitaires. Le marché Saint-Charles stigmatise ces menaces mais constitue un pôle logistique fort utile à la production locale.
L’enjeu à relever
Parvenir à une harmonisation du niveau de charges, notamment salariales, à minima à l’échelle européenne, et favoriser la formation des salariés pour optimiser la rentabilité et professionnaliser durablement la main d’œuvre.
Une agriculture orientée fortement vers la qualité et la production raisonnée et biologique
De nombreux Signes d’Identification de la Qualité et de l’Origine obtenus ou en cours d’obtention et un fort développement de l’agriculture biologique (plus de 26 % de la Surface Agricole Utile est conduite en bio).
L’enjeu à relever
Gagner en valeur ajoutée au travers de la valorisation de ces démarches liées à des processus de production innovants et liées au terroir.