Environnement : le Département organise la restitution de la concertation sur l’extension du périmètre de la Réserve nationale marine Cerbère-Banyuls

Présentation du projet de scénario retenu dans le cadre de l’extension du périmètre de la Réserve marine Cerbère-Banyuls

Ce mardi 6 juin, à l’Observatoire océanologique de Banyuls-sur-mer, Hermeline MALHERBE, Présidente du Département des Pyrénées-Orientales et 1ère vice-Présidente du Parc naturel marin du Golfe du Lion, avec Martine ROLLAND, Conseillère départementale en charge de l’Environnement et de la Mer, en présence du Préfet des Pyrénées-Orientales, Rodigue FURCY , Gilles Boidevezi, Préfet Maritime de la Méditerranée, Grégory MARTY Conseiller départemental et Maire de Port-Vendres, Christian GRAU, Guy LLOBET et Jean-Michel SOLE Maires des communes de Cerbère, Collioure et Banyuls-sur-mer, Serge PALLARES, Président du Parc naturel Marin du Golfe du Lion et Yves DESDEVISES, Directeur de l’Observatoire océanologique de Banyuls sur mer, et l’ensemble des acteurs de la mer, a organisé la restitution des 17 mois de concertation sur le projet d’extension du périmètre de la Réserve nationale marine Cerbère-Banyuls.

« La concertation citoyenne est une volonté, une vision de la politique à laquelle je suis très attachée » a affirmée Hermeline MALHERBE, devant plus d’une centaine de personnes. La Présidente du Département a ainsi justifié la volonté d’avoir associé l’ensemble des acteurs et usagers de la mer (pêcheurs professionnels, pêcheurs de loisirs, plongeurs, plaisanciers, activités commerciales de loueurs de bateaux et promenade en mer ainsi que les associations de protections de l’environnement) afin de recueillir les avis, les propositions et co-construire un projet d’extension qui constitue la meilleure option au croisement des enjeux (préservation de la biodiversité et conciliation des activités), des contraintes et des attentes des différentes parties prenantes.

Pendant 17 mois, de nombreux outils de réflexion collectives ont été mis à disposition des usagers et du grand public pour réussir l’objectif d’un espace préservé conciliant sur le long terme et de façon cohérente, protection du milieu marin et maintien des activités économiques et de loisirs liées à la mer. Le scénario proposé porte sur une extension au sud et au nord de la Réserve actuelle (Cap Cerbère – Cap Bear) avec la création de deux nouvelles zones de protection renforcées (une au sud au Cap Cerbère et une au nord au Cap Ullesstrell). L’ensemble des partenaires institutionnels et représentants d’organisation professionnelles ont insisté sur le fait que rien n’aurait été possible sans l’esprit d’ouverture, d’écoute et d’engagement des femmes et des hommes, usagers de la mer. Bernard Perez, Président du Comité des pêches d’Occitanie a salué l’assiduité et les efforts consentis par les pêcheurs professionnels véritables sentinelles de notre mer méditerranée.

Le Département va transmettre le scénario retenu aux Services de l’État, s’en suivra une procédure de trois années menée par les aboutissants à la prise d’un décret de classement par le Ministre de la Transition Écologique.
Fortement impliquée dans les questions de protection de l’environnement et de biodiversité, Hermeline Malherbe a déclaré « Nous n’avons pas attendu la crise environnementale actuelle pour agir. Nous portons une stratégie départementale ambitieuse pour l’environnement. La sécheresse et les risques d’incendies qui frappent actuellement notre département sont des alertes de plus sur la crise environnementale qui touche notre territoire que nous devons prendre en compte. »
Créée en 1974, la Réserve Naturelle Marine de Cerbère-Banyuls est gérée par le Département des Pyrénées-Orientales depuis 1977. Depuis 1998, le Département mobilise d’importants moyens pour préserver ce site exceptionnel. Reconnue au niveau national et international, la Réserve Marine de Cerbère-Banyuls a notamment reçu le Prix Glores, Aire Spécialement Protégée d’Importance Méditerranéenne et figure sur la liste verte internationale de l’UICN.
Véritable laboratoire à ciel ouvert pour les suivis scientifiques (corail, corb, mérou, grandes nacres…), cet espace protégé de 650 hectares dont 65 hectares en zone de protection renforcée, au coeur du Parc naturel marin du Golfe du Lion, est souvent cité en exemple tant les effets réserves ont montré de nombreux bénéfices générés en faveur de la protection des écosystèmes marins et littoraux ainsi que du développement durable des activités.